jeudi 31 janvier 2008

Aspect documentaire : 2 sources issues des recherches

Le web social, vous connaissez ?

Avant le Web 2.0, il y a eu le Web Social. Ce terme, pour la première fois évoqué en 2003 et vulgarisé en 2004 n'a pourtant pas franchi l'océan Atlantique; il existe en effet trés peu de littérature à ce sujet dans la langue de Molière. Ce sera bientôt chose réparée avec une suite d'articles traitant ce sujet, traduits ou adaptés par votre serviteur! Petit tour rapide de la bête...

Les objectifs du Web Social sont les suivants:

1. Créer un système à l'échelle d'Internet permettant un partage de connaissances plus efficace entre les personnes, au delà des frontières institutionnelles, géographiques et sociales.
2. Etablir une forme d'identité en ligne persistante soutenant les valeurs communes de la société civile.
3. Aider les citoyens à entrer en contact et à s'organiser librement afin de s'engager un peu plus dans le processus de gouvernance démocratique.

Les éléments du Web Social sont les suivants:

1. une forme d'identité numérique contrôlée par l'utilisateur qui serait adaptée au contexte de son utilisation, qui permettrait des recommendations personnelles, et serait basée sur des standards ouverts;
2. une interopérabilité entre les Services Web (utilisant des standards ouverts);
3. des tiers de confiances (brokering services) permettant la mise en relation d'individus partageant le même intérêt de manière contextuelle;
4. des technologies de recherche correspondant aux besoins du public (ontologies et taxonomies) permettant des recherches Internet efficaces.

Pourquoi le Web 2.0 et pas le Web Social ?

Le Web Social n'a pas connu le succès du web 2.0 pour plusieurs raisons:

* des technologies non opérationnelles: seul OpenID et quelques plateformes non ouvertes existent d'aujourd'hui;
* une impossibilité de le monétiser - étant construit sur des standards ouverts restant à inventer, aucune start-up n'aurait voulu se lancer dans l'aventure et attendre des années avant d'en tirer un quelconque profit
* un nom pas assez "sexy", voire ambigü: en effet le mot social en France a une connotation fortement politique, voir anti-libérale. Web 2.0, c'est plus accrocheur et surtout plus neutre;

Bien sûr, il y a eu depuis 2003 l'engouement pour les réseaux sociaux, mais la plupart sont gérés par des sociétés privées dont la finalité est tout sauf politique (quoi que), et ne sert en rien les desseins du Web Social, chacun tentant de piéger ses usagers au lieu d'avoir recours à des services Web ouverts.

Finalement, le Web 2.0 n'est qu'une phase de transition entre le World Wide Web et le Social Web. Ce qui répond à la question courant sur la blogosphère fin 2006 "vers un Web 3.0?". En effet, là ou le World Wide Web connectait des documents, le Social Web connectera des individus, des groupes et des systèmes.

Publié le 02/01/2007 par Sebastien Sacard




Le lien social

Depuis les années 1960, le « lien social » a connu un certain nombre de transformations importantes. Les relations sont plus électives, le centre de gravité de la vie sociale s’est ensuite déplacé vers la sphère privée, enfin les appartenances se font plus réversibles. Ces tendances vont certainement s’affirmer encore dans les prochaines années. Synonymes de libertés nouvelles pour l’individu, elles peuvent être sources de fragilisation tant pour ces individus (risque d’isolement par exemple) que pour la société dans son ensemble (relatif désintérêt pour la sphère politique, difficulté plus grande à supporter les situations de coprésence non choisies).

La façon dont les liens privés se tissent n’est pas sans conséquences sur la structuration du lien civil, qui relie chacun à la société dans son ensemble. Ce lien est approché à travers ses manifestations politiques (participation aux élections, confiance dans les représentants, engagements associatifs). Il s’éprouve aussi quotidiennement dans les espaces publics, à travers ces millions d’interactions anonymes qui façonnent plus ou moins consciemment le sentiment de faire – ou non – société. Ces réalités plus « triviales » mériteraient sans doute de faire l’objet d’un intérêt plus prononcé, tant de la part des chercheurs que des responsables politiques.

extrait du blog de alain laurent-faucon

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